Mon travail documentaire se nourrit des questions liées à la transmission. Ce que nous portons dans nos bagages individuels et collectifs. La résonance du passé dans nos propres vies. Je m'interroge sur le territoire, l'espace de vie qui engendre une culture, un comportement. La gentrification, le bouleversement des villes et les fractures humaines qu'elles provoquent. J'ai fait le choix de rechercher des formes douces, subtiles qui permettent un apaisement, c'est ma manière à moi d'être subversive.
J'ai un parcours éclaté et hétéroclite, une « Outsider » qui a exploré plusieurs pratiques artistiques : jeune au Québec, je me suis évadée de mon milieu par la danse et les arts du cirque, en parallèle j'ai débuté des études de cinéma. J'ai changé de terrain de jeu à Bruxelles pour entamer des études au Conservatoire de théâtre. J'ai pratiqué la mise en scène et l'interprétation. Je suis revenue au cinéma par la réalisation documentaire. C'est le véhicule qui m'anime aujourd'hui . Au-delà de mes projets documentaires personnels, il m'arrive de réaliser des commandes le plus souvent pour des milieux associatifs, des lieux culturels, je m'investis dans des projets humains. Connaissant le théâtre, j'ai aussi réalisé des scénographies vidéo pour le spectacle vivant. Pour ces types de projets, je travaille en autonomie en assumant la prise de vue et le montage je délègue la postproduction son. Mon dernier film personnel « Quartier Nomade » a été projeté dans une dizaine de festivals ciblés vers l'anthropologie, le film continue son parcours dans des centres culturels et des universités. Je suis en ce moment en recherche sur un nouveau projet personnel tout en continuant des réalisations ponctuelles de commande.